du 12 avril au 22 septembre
Dès 5 ans
Mais le livre, c’est quoi sinon un défilement de signes, d’illustrations, de fulgurances de sentiment et de mouvements ? L’affiche et l’estampe ne sont-elles pas aussi un fameux coup de poing qui vous tire de votre torpeur et vous en met plein la vue ? Les films de Miyazaki, mélange d’images d’Epinal à la japonaise, d’icônes rutilantes, de sérigraphies lumineuses et d’enluminures rigolotes, sont bien les dignes invités de la richesse incroyable de ce musée de la (ré)création graphique.
Si vous ne voyez pas les films, vous en palperez l’inspiration, vous en aurez la radiographie et entrerez de plain-pied dans l’esprit du maître. Miyazaki s’est inspiré d’Homère pour le film Nausicaä, des Voyages de Gulliver pour Le Château dans le ciel. Les parents de Chihiro sont transformés en porcs à l’instar des compagnons d’Ulysse. Kiki la petite sorcière évolue dans une ville qui ressemble furieusement à Colmar ; Miyazaki y a séjourné pour faire des relevés architecturaux minutieux. Le Vent se lève évoque le roman d’un écrivain japonais majeur et l’un des vers du Cimetière matin de Paul Valéry. Un immense rêve d’universalité s’enroule autour de l’évocation des films et baigne l’exposition ; elle s’ouvre à vous comme le drôle de château ambulant de Miyazaki, peuplé de légendes quasi cosmiques. Aussi trouverez-vous en regard de chaque film des documents de toutes les époques et origines, livres précieux et Pokémons, éditions originales et illustrations d’aujourd’hui, une foule hétéroclite mais parfaitement maîtrisée d’entités graphiques qui défilent sous vos yeux comme un fleuve mémoriel.
Cette exposition très familiale s’accompagne d’une foule d’activités pour les enfants, projections, rencontres, visites et ateliers autour des nombreux artistes qui participent à l’événement.
Par Frisette
Le vent se lève
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